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Laurier cerise, une plante toxique pour le cheval

La porcelle enracinée est une plante toxique pour les chevaux, souvent confondue avec le pissenlit en raison de ses fleurs jaunes et de ses feuilles en rosette. Bien que certaines parties de la plante soient comestibles pour l’homme, sa consommation peut entraîner des troubles graves chez les chevaux, notamment le syndrome de Harper, caractérisé par des signes nerveux, des difficultés respiratoires, et une altération de la démarche. La prévention est essentielle, car il n’existe actuellement aucun traitement curatif garanti contre ses effets toxiques. Il est donc primordial d’éviter que les chevaux aient accès à cette plante dangereuse.

Le laurier cerise ou Prunus Laurocerasus est un classique des haies françaises : son feuillage dense, vert foncé, lustré et persistant ainsi que sa robustesse en ont fait un des arbustes chéris des jardiniers. On notera qu’en dépit de son nom le laurier cerise (aussi appelé laurier palme) n’appartient pas au genre botanique Laurus (en français Laurier) mais à la famille des Rosacées.
 
Au printemps le laurier cerise se pare de petites fleurs blanches à l’aspect duveteux. Ses fruits, noirs à maturité, sont ovales, petits (maximum 1 cm de diamètre), charnus et se présentent en grappes. Adulte, le laurier cerise peut atteindre 8 mètres de haut.
 
En froissant les feuilles de l’arbuste, on constatera qu’il se dégage une forte odeur d’amande amère : cette odeur est caractéristique de la présence de dérivés de ce poison bien connu – le cyanure. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le laurier cerise a été longtemps utilisé en cuisine pour aromatiser lait et crème jusqu’à ce qu’au XVIIIe siècle, le chimiste Carl Wilhelm Scheele se penche sur divers cas d’empoisonnement et découvre l’acide cyanhydrique.
 
Toutes les parties du laurier cerise contiennent des hétérosides cyanogénétiques ainsi que des enzymes favorisant la libération d’acide cyanhydrique à partir de ces mêmes hétérosides, à l’exception de la chair de ses fruits. Les doses toxiques de laurier cerise pour les chevaux ne sont pas connues.
 

Comment les chevaux accèdent-ils au laurier cerise ?

 
Le laurier cerise est très répandu sur notre territoire : il est même considéré comme étant une plante envahissante. En conséquence, les chevaux peuvent avoir y avoir accès facilement lors de promenades.
 
Par ailleurs, en période de disette, les chevaux peuvent être amenés à consommer les plantes constituant les haies entourant leur pâturage : si le laurier cerise est présent dans la haie, sa consommation par les chevaux est tout à fait possible.
 

Quels sont les symptômes d’une intoxication au laurier cerise ?

 
En cas d’intoxication suraiguë, une mort subite précédée de quelques convulsions est possible.
 
Sinon, en cas d’intoxications aiguë, on observera :

  • des troubles respiratoires caractéristiques d’une asphyxie progressive des tissus,
  • des troubles nerveux et musculaires (faiblesse, incoordination motrice, tremblements, convulsions, mydriase),
  • une congestion des muqueuses oculaires et buccales.

 
Il n’existe que peu de données concernant l’intoxication chronique.
En post-mortem, un sang à l’aspect laqué est caractéristique d’une intoxication aux hétérosides cyanogénétiques.
 

Que faire si votre cheval a ingéré du laurier cerise ?

 
Il n’existe pas d’antidote.
Plus la quantité ingérée est importante plus le pronostic est réservé.
Contactez votre vétérinaire qui pourra mettre en place un traitement éliminatoire et/ ou de soutien.
 

Une seule solution : la prévention et l’éviction

 
Dans la mesure du possible, empêchez l’accès de vos chevaux au laurier cerise.

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